Les doigts plein d'encre

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Les doigts plein d'encre de Robert Doisneau et Cavanna

LES DOIGTS PLEIN D'ENCRE ROBERT DOISNEAU et CAVANNA

Recueil de photographies réalisées par Robert Doisneau sur les enfants et l'école de l'après guerre et qui ont inspiré à Cavanna un texte autobiographique plein d'humour et de tendresse.

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Les doigts plein d'encre

Photos de Robert Doisneau et texte de Cavanna

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Deux grands artistes, un photographe et un écrivain, Robert Doisneau et Cavanna, se sont assis au même pupitre pour faire revivre par l'image et les mots les souvenirs de leur enfance.

Les doigts plein d'encre
Les doigts plein d'encre de Doisneau et Cavanna

Nous voilà avec ce livre projetés une soixante d'années en arrière dans la France d'après guerre, à une époque où les écoliers portaient des blouses grises et des culottes courtes, où les maîtres tiraient les oreilles récalcitrantes ou donnaient des coups de règle sur les doigts des élèves dissipés ou désobéissants, où ces mêmes doigts se tachaient d'encre quand on plongeait sa plume dans des encriers creusés à même les pupitres, un temps où dans la cours de récré ou sous le préau on jouait davantage aux billes, aux osselets ou à la marelle.

Les lecteurs d'un certain âge ressentiront certainement un peu de nostalgie en feuilletant ce livre, invités au détour de telle photo ou telle anecdote, à se souvenir de leur propre enfance et à se remémorer cette époque en noir en blanc.

Les plus jeunes, quand à eux verront en se plongeant dans ce livre que les choses n'ont pas tant changé que cela. Au delà de la décoration et des modes vestimentaires, les enfants restent des enfants. Si on ne parle plus d'eux en terme de chenapans, de galopins, de sacripants et autres polissons, ils continuent avec la même malice et la même joie de vivre à faire les 400 coups. Le même goût des petites joies anodines, des blagues potaches, des événements insignifiants pour les adultes, les cavalcades sans fin, les rires et les fous-rires pour des riens, les embrouilles sous les préaux et les amours naissants et rougissants.

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Les doigts plein d'encre

Extraits

«Pour les derniers de la classe et les premiers dans la rue »
«A tous ceux qui furent des gosses au moins une fois »

Les doigts plein d'encre - Illustration - 01
Les doigts plein d'encre - Robert Doisneau et Cavanna

«Les pauvres ont un plumier, creusé dans un bloc de hêtre et fermé par un couvercle coulissant qui se coince à tous les coups. Il y a aussi des plumier en carton bouilli verni noir avec des fleurs dessus, très jolis, mais ceux-là font gonzesse, on les laisse aux filles. Les riches ont des trousses en cuir imitation croco que tu dirais du vrai, avec dedans, des petites brides pour tenir en place les crayons et tout le bazar, vachement bien foutues, tiens, il y a la bride pour le taille crayon, la bride pour la gomme, la bride pour le compas, si tu te trompes et que tu essaies d'enfiler un truc à une place qu'est pas la sienne, ça marche pas, y a rien à faire, finalement être riche, c'est pas tellement marrant, en plus qu'ils ont des beaux habits qu'il ne faut pas qu'ils salissent, des pull-overs avec des dessins dessus, des pantalons de golf que nous on appelle des culottes à chier dedans, s'ils filent un coup de pied dans un gros caillou pour jouer au foot, crac, ils s'écorchent les belles tatanes en cuir jaune.

Nous, nos affaires, on les bourre en vrac dans nos plumiers, nos tabliers noirs, on n'a pas les jetons de les dégueulasser, ils sont faits juste pour ça, et nos tatanes, c'est des galoches avec la semelle en bois, quand tu cavales sur les pavetons, tu dirais la grande guerre, et quand tu loupes le ballon, et que le copain prend ça sur l'os du devant de la jambe, là où qu'il y a juste la peau et pas de viande, qu'est-ce que ça fait mal, la vache !»

Les doigts plein d'encre - Illustration - 02
Les doigts plein d'encre - Robert Doisneau et Cavanna

«Il y a aussi des animaux qui ne sont ni utiles ni nuisibles parce qu'ils ne servent à rien mais ne détruisent pas les récoltes, comme par exemple, la cigale et la fourmi. La fourmi est travailleuse, elle n'arrête pas de porter des bouts de bois sur son dos toute la journée en courant sur ses petites pattes. Nous devons admirer la fourmi et nous inspirer de la leçon qu'elle nous donne. La cigale est une grosse feignante qui ne pense qu'à rigoler et à chanter, on l'a appris dans une fable de La Fontaine qu'il fallait réciter par coeur. Le maître nous a expliqué qu'il fallait comprendre cette fable avec finesse parce que ça fait semblant de parler d'animaux comme la cigale et la fourmi, pour ne pas vexer les gens humains, mais que si tu es instruit, tu comprends que la fourmi, ça veut dire les enfants travailleurs et la cigale les gros paresseux, comme par exemple, les mauvais sujets au fond de la classe. Ça nous faisait réfléchir profond et on était bien contents d'être des bons sujets ou des moyens sujets, et alors on regardait au fond de la classe tous ces mauvais sujets qui allaient finir misérablement comme la cigale, peut-être même sur l'échafaud ...»

Les doigts plein d'encre - Illustration - 03
Les doigts plein d'encre - Robert Doisneau et Cavanna

«Qu'est-ce qu'il a de la veine, Tarzan, de vivre rien qu'au milieu des bêtes, dans une forêt pleine de bananes, de noix de coco, d'ananas et de choses bonnes à manger que t'as juste à tendre la main pour les cueillir! Et ses copains, les éléphants, les singes, les gorilles, les lions, les tigres, les panthères! quand il est en danger, il gueule de toutes ses forces, il pousse son grand cri de guerre, hop, aussitôt ses copains les bêtes rappliquent de partout et il casse la gueule aux sales types. Tarzan, c'est le héros qu'on préfère, dans les bandes dessinées. On se dit entre nous que, quand on sera grands, on ira en Afrique, dans la forêt, et on vivra comme Tarzan. On comprend pas pourquoi nos vieux restent ici, à travailler comme des pauvres cons, dans le froid et dans la pluie, au lieu d'aller manger des bananes et se faire des copains chez les éléphants. En plus, c'est vachement nourrissant les bananes, et plein de vitamines, le maître nous l'a appris.»

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Les doigts plein d'encre - Robert Doisneau et Cavanna

« Sur les murs, autour de la classe, il y a des affiches très jolies, c'est des réclames des chemins de fer où on voit des paysages de notre belle France. Quand tu cherches la solution du problème, ou bien s'il faut un "s" au participe passé, tu lèves le nez pour bien réfléchir et alors tes yeux tombent sur une de ces affiches, celle qui est la plus près de toi, et voilà que tu oublies le problème de robinets et le participe vicieux, voilà que tu es dans ce beau paysage, avec les vaches et les moutons, ou dans ce terrible château du temps des rois, tu galopes tagada-tagada, et soudain le maître dit "je ramasse les copies !", tu retombes de là-haut, tu écris à toute vibure n'importe quoi, ils ne devraient pas mettre des belles choses au mur qui font rêver, moi je trouve. Mais le maître dit que ça développe notre sensibilité et notre amour de la patrie. »

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Les doigts plein d'encre
Les doigts plein d'encre de Doisneau et Cavanna
  • Date de parution : 27 septembre 2013 (Réédition)
  • Auteurs : Robert Doisneau et Cavanna
  • Relié : 94 page
  • ISBN : 978-2842304829
  • Editeur : Hoëbeke
  • Dimensions : 31 x 23,7 cm

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